
Un jour, alors que j’étais au boulot, j’ai reçu un SMS de Don, me proposant que l’on se voit autour d’un bon repas. J’ai du me contenir pour ne pas sauter au plafond. Ne sachant pas de quoi il voulait me parler, il valait mieux que je reste discrète. J’ai immédiatement accepté, glissant que j’étais une fan absolue de nourriture mexicaine.
Juste comme ça, pour lui donner des idées.
Cela n’a pas été vain, puisque ce soir, il m’a dit de le rejoindre au Mexicain Restaurant. C’est donc toute heureuse que je le salue devant le restaurant.
-Coucou Don ! Tu vas bien ?
-Nickel ! Et toi ? J’espère que le lieu te convient, mais on peut aller ailleurs si tu veux.
-Ça va aussi et ne t’inquiète pas, c’est parfait !

Après avoir changé des banalités d’usage, nous entrons à l’intérieur de l’établissement. L’ambiance nous emmène immédiatement ailleurs. J’aime beaucoup la décoration et de bonnes odeurs me parviennent aux narines.
Aussitôt, des souvenirs d’enfances me reviennent en mémoire. Il y avait un restaurant similaires pas loin de notre appartement, et Maman m’y emmenait souvent. Des fois juste toutes les deux, d’autres fois en compagnie de sa meilleure amie, qui était également notre voisine. Mon goût pour la nourriture mexicaine vient certainement de là, car je n’y ai que de merveilleux souvenirs.
Un serveur nous guide à notre table après nous avoir accueilli. Il nous laisse les menus, nous choisissons rapidement.
Une fois entre nous, je remarque le regard de Don sur moi. J’affiche un mince sourire, commençant à comprendre la raison de ce rendez-vous. Quelque chose me dit qu’il a fini de réfléchir à ma proposition et que le résultat de cette réflexion ne sera pas pour me déplaire.
-Pourquoi tu me regardes comme ça ? Lui soufflé-je alors, loin d’être dupe à son petit jeu.
-Parce que tu es magnifique, Maetha. Me susurre-t-il en réponse. Au vu de son ton suave, il ne pense pas conserver qu’une simple relation amicale entre nous.

Ni une ni deux, je n’en attends pas plus pour entrer dans son jeu. Je préfère battre le fer tant qu’il est encore chaud et il vaut mieux que j’en profite maintenant avant qu’il ne change d’avis.
-Merci, et toi, tu n’es pas mal non plus. Minaudé-je en réponse, en lui envoyant un baiser.
Il sourit à son tour. A son visage, je comprends alors que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Cette soirée n’a pour but que la séduction, pour voir si nous sommes suffisamment compatible pour prendre du bon temps ensemble.

Nous discutons pendant un moment, oubliant le temps d’attendre. Cela fait bien un moment que la serveuse a pris notre commande et le restaurant n’est pas plein, mais nous nous en moquons. Nous faisons connaissance, entre rire et technique de séduction.
Puis, je prends mon courage à deux mains lorsque Don revient des toilettes. Je me lève pour aller vers lui, lui prononce deux-trois mots, et je l’embrasse.
Nous savons tous les deux pourquoi nous sommes ici. Autant briser la glace toute suite.

Don est surpris sur le coup, mais ne tarde pas à répondre à mon baiser. Faire cela en plein milieu du restaurant n’est peut-être pas une bonne idée, mais Don m’a avoué que sa femme détestait la gastronomie mexicaine. Au risque de la voir ici, d’autant plus qu’elle est occupée ailleurs, apparemment.
Alors, nous en profitons et c’est loin de me déplaire. Il n’y a pas à dire, Don sait faire grimper la température avec ses b.aisers !
-Hum hum, voilà vos plats. Nous interrompt alors la serveuse, qui vient tout juste d’arriver et qui nous lance un regard noir. Vous savez, il y a des hôtels pour ça. Ici, c’est juste un restaurant.
-Pardonnez-nous. Lui répond Don avec un sourire moqueur, nullement gêné par la situation.

Un peu déçue, je retourne m’asseoir à table en compagnie de Don. Je dois bien avouer que j’étais très satisfaite de la tournure que prenait la situation et cela ne m’aurait pas gênée de partir sans manger.
Néanmoins, nous continuons notre petit jeu pendant le repas. Je le dévore des yeux pendant qu’il me fait des rentre-dedans. Je ne peux pas passer de meilleures soirées.
-Tu viens chez moi après ? Lui proposé-je alors, sans cacher de sous-entendus lubriques.
-Je suis désolé, mais non. Me répond-t-il, embarrassé. Il commence à se faire tard et je n’ai pas envie que Dina suspecte quoi que ce soit. Mais si tu veux, je peux passer demain matin. Ajouta-t-il, avec un sourire coquin.
-Je commence à 10 heures, viens donc vers 9 heures. Lui confirmé-je aussitôt, ravie de cette perspective.

Nous avons tranquillement poursuivi notre repas. L’attente a valu le coup car la nourriture était absolument délicieuse. J’ai eu l’impression d’être à Selvadorada et c’était merveilleux.
Avant de partir, je suis allée aux toilettes. Leur cocktail était délicieux, mais il a vite besoin d’être évacué.
En sortant pour me laver les mains, j’ai une idée en tête. Pour me venger de l’attente, ne permettant pas de rentrer directement avec Don à la maison, je m’empresse d’essayer de boucher l’évier.
Lorsque de l’eau commence à s’écouler partout, je souris d’amusement. J’ai réussi et je plains celui qui devra venir tout réparer.

Le lendemain matin, j’entends la sonnette dès 8 heures 30. Encore en petite tenue, je souris en voyant Don de l’autre côté de la porte. Visiblement, il n’a pas voulu tarder pour venir me rejoindre, et j’en suis absolument ravie, fière de l’effet que j’ai sur lui.
-Alors, monsieur est impatient ? Lui soufflé-je, taquine, en lui ouvrant la porte.
-J’ai pensé à toi toute la nuit. M’avoue-t-il alors, tandis que je m’empresse de l’embrasser.
-Toute la nuit ? Tu me flattes. Viens, entre. Je ne voudrais pas te faire attendre plus longtemps.

Je l’emmène directement dans ma chambre. Au diable les politesses, je ne lui propose même pas à boire. Don me charrie aussitôt, m’assurant qu’il n’est pas le seul à faire preuve d’impatience.
Je lui lance un grand sourire, assumant parfaitement cet état de fait. Je m’installe sur mon lit à baldaquin, et je lui ordonne de respecter le dress-code. Pantalon et tee-shirt interdits entre ces murs.
Il rit, s’empresse de m’obéir et il vient me rejoindre pendant que je profite de la vue.

La suite des événements me semble ainsi évidente. Je ne passe pas avoir besoin de faire un dessin. Ou sinon, mes propos risquent d’être interdit au moins de 18ans.
Tout ce que je peux dire, c’est que je suis vraiment très, très heureuse que Don ait accepté de devenir mon copain de couette. Je ne regrette absolument pas mon choix.

Une fois que nous avons fini, et que je doive bientôt partir au travail, Don ne tarde pas à se rhabiller. Je le regarde avec envie, des souvenirs indécents pleins la tête. Je m’approche alors de lui, pour l’embrasser dans le cou avec gourmandise.
-Mae, tu vas être en retard à ce rythme. S’en amuse-t-il alors.
-M’en fiche. Tu portes décidément bien ton nom, Don Juan ! Le taquiné-je ensuite, le faisant rire aussitôt.
-La prochaine fois, je te ferai tellement grimper aux rideaux qu’il faudra que tu te rachètes un lit.
-Parce que c’est possible de faire mieux ?
-Tu verras bien la prochaine fois. M’assure-t-il avec un clin d’œil. Il m’embrasse alors avant de partir retrouver sa vie officielle, pendant que je me prépare à partir à mon tour, la tête dans les nuages.